Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Couloeuvre

9 novembre 2008

ENVIE DE VOIR MON PREMIER DIAPORAMA ?

Publicité
9 novembre 2008

COURANTS

    1. Courants d'air ( 4)

    Les six Eléments

    ou organismes humani-Terre ( humanité – air) ( humanité-erre)

Chaque fois qu'on veut

l'allumer le feu

est pris de vitesse.

Il rechigne, il crache

Il se dérobe

à la flamme

à la hache

inspirée.

 

Quand il embrase mon âme

Il se décoche

tel une flèche

ravage les pins à croche

et déborde

les pompiers

pris de vitesse.


***

L'eau, elle, nous apaise

Elle éteint les braises

Encourage la vie

en nous. Elle est le fruit

juteux, la pluie

Qui soulage et règne

végétale

médicinale

sur la Terre qui saigne.

Lorsqu'elle s'affole

elle cogne

sur les terres inondées

sur les îles raz-de-marée

sur les gens désemparés

noyés.

 

***

Terre brûlée

Terre imbibée

Terre gelée

jette l'éponge

Personne ne fera naufrage

Terre d'asile

camp de réfugiés

fragile

retrouve le courage

d'absorber

les détritus

de faire respecter

ton âge

même aux plus obtus

de faire le ménage

jusque dans les airs

jusque dans l'atmosphère.

 

***

L'air méchant

l'air gentil

tu n'as pas l'air

d'être au courant

que l'air du temps

est aux échanges

avec les autres

avec les anges

Tant pis !

Ne prends pas ton air

abruti

je ne parle pas en l'air

ici

c'est irrespirable

je préfère

m'envoler

écouter

un petit air

de poésie.

 

***

Bois joli

combien toxique

bois exotique

au prix

exorbi-

tant pour les occi-

dentaux

que pour les forêts tropi-

cales, que pour les gens

à fond de cale.

Bois d'ébène

plus la peine

de mâcher du coca

contre la haine

il y a plus fûté que ça.

Dé-

cimer la forêt

amazonienne

sur un coup de dés

pour les lois du marché

tant pis pour la santé

de la Terre

et du vert.

Les nouveaux esclaves

se dissimulent dans les garages

cultivent les paysages

plus pour manger mais pour l'image

d'une technologie avancée.

Pourtant l'arbre

toujours ravagé

offre

tel un sage

ses fruits, ses années,

son message

sera-t-il écouté ?

***

Métal sonnant

et trébuchant

que ne ferait-on pour l'argent ?

Crimes, terreur,

viols, tortures,

même monsieur l'agent

commet des erreurs.

Le gouvernement

condamne ici les guerres

et finance là

les armes, épure

la planète, enferme

les contrevenants

oubliant

les grands malfaiteurs

les vrais dealers.

Pourtant

l'argent,

l'or, les oligo-

éléments,

les minéraux

pourraient être appréciés

pour le cadeau

de leur beauté

et le SEL

de la Terre

pourrait être échangé

pour élever

l'humanité

à son rang

de dignité,

enfin.

L'homme n'a-t-il pas du sang

divin ?

9 novembre 2008

COURANTS

    1. Courants d'air ( 3)

Autrefois – si un jour

je fus à la mode -

il suffisait de dire

qu'on était dans l'air

du temps,

c'est-à-dire

« in » ou « dans le vent ».

 

Aujourd'hui quand j'ose

dire « grave »

mon fils

me fusille

du regard.

Quelle chose

étrange

de vouloir

être « tendance »

à mon âge !

Ma place

c'est d'être quelque chose

comme « vieille France »...

Rien de bien grave...

Suite...

 

***

Autrefois quand j'entendais

« quelque part »

la question que je posais

coulait

de source

claire

je demandais

« Où ? »

Aujourd'hui ma fille

me regarde

avec un sourire

de misère :

« C'est pas vrai !

Se garde-

t-elle de me dire,

elle pige pas une bille !

A se demander

quelque part

où elle est née ! »

 

???

9 novembre 2008

COURANTS


Courants d'air ( 2)

 

Une flûte avait l'air

de ne pas s'en faire

pourtant l'on voyait

qu'un rien l'irritait.

Quand trois fois rien l'inspirait

un souffle la chatouillait

tout le long de son sifflet.

 

Alors elle secoua

le tambour endormi

et lui intima

l'ordre établi :

celui de tonner ma foi

ce jourd'hui

un bourdon au pas

de course, merci !

Suite...


Enfin relayée

la flûte apprécie

de se taire un peu

pour mieux écouter

le sac étréci

du biniou peu

ou prou accordé.

 

Tant pis pour la note

 

mets ta redingote

ce soir la bombarde

à souhait nasillarde

hurlera si fort

que personne ne dort

jusqu'aux contreforts

de la Breizh braillarde.

 

Rires à Saint-Malo

danses sur les grèves

rouge aux joues chauffées

au cidre alcoolo

sur les routes qui mènent

les jeunes aux poteaux

mieux vaut s'entraîner

à jouer du pipo.

9 novembre 2008

COURANTS


2. Courants marins

Immobiles les galets de couleurs
au fond du torrent.

Un seul bloc de pierres, soudé
au manteau de la Terre.

Lourdeur immémoriale.

Inutile de sortir
un joli caillou de l'eau.

Illusion de bouger.

Illusion de se détacher.

A quoi sert le ricochet ? Si ce n'est
à retourner d'où l'on vient.

Inlassablement.

Source aux chatoiements étincelants,
tu voyages au fil du temps.

Légère, chantante, fraîche aux chevilles
rouge-sang.

Source sans détour, tu files à toute
voile, à toute
joie, qui peut
interrompre ta course ?

La course
du courant est
source
de joie.

Éternellement.

L'instant d'une éclaboussure
n'est qu'un éclat
de jeu immédiat.

L'instant d'un sillage
n'est que prétexte
à refermer la plaie baie-ante.

L'instant d'une plage couverte
de gens n'enlève rien à l'éternité
du goémon
qui revient sagement
se ranger sur
le littoral inlas-sable.

Bouger est dans la nature des choses.

Courir est dans la nature de l'univers.

Même la masse d'une planète ne freine pas
sa course.

Chaque homme est une planète miniature.

Même moi.

Publicité
9 novembre 2008

COURANTS

COURANTS

Courants d'air

 

Libre de bouger, comme le vent spontané

dans la vigne vierge.

Comme ma soeur, attachée.

Attachée à d'autres frère et soeur, invisibles.

 

Pour chacun, s'éloigner de la même source. Ca

prendra le temps qu'il faudra, pour redevenir soi.

Libre de bouger, comme le vent qui joue

à faire peur.

 

Et bouger apporte la joie, une et indivisible.

Et bouger amène le dépassement de soi,

chaque ramification se fait sentir.

La neige cristallise l'arc-en-ciel au bord de

la piste.

Chaque végétal crisse sous ma glisse et me

cligne de l'oeil, rassurant.

Suite...

«  Regarde comme tu files », me confie-t-il

en secret.

« Je suis là pour durer, même si l'hiver,

j'ai l'air de ne plus exister.

Aie confiance en mes racines ». Rien

de plus têtu que la vie.

« Mais toi, tu peux jouer à bouger,

libre. »

Libre de bouger, comme le vent

qui s'étouffe.

Comme le vent qui brûle.

Comme le vent qui châtie.

Et le corps se soumet.

 

Et l'esprit se soumet.

Secrètement.

 

Sans même que je sois

au courant.

Publicité
Couloeuvre
Publicité
Archives
Publicité